La chaire

Rencontres de la chaire 2021

Rencontres

L’action publique sera-t-elle au cœur des élections présidentielles de 2022 et des programmes qui la préparent ? Rien ne l’interdit, beaucoup d’urgences y invitent. Mais aucun signe ne l’assure. Le débat national sur le « monde d’après » abonde en propositions sur le retour de l’État. Vont-elles franchir le filtre des équipes de campagne, des médias, des sondages ?

Des tendances de fond plaident pour une approche globale et radicale dans les projets présidentiels. Les transformations de l’État et du monde public sont désormais comprises comme indispensables dans le « nouveau régime climatique », pour affronter les crises pandémiques, et s’attaquer sérieusement aux discriminations et aux inégalités.

La façon de conduire ces changements, de donner les capacités d’agir aux citoyens comme à des millions d’agents publics, la manière de sélectionner et de former celles et ceux qui animent ces transformations (re)deviennent des enjeux stratégiques pour le pays. Dans ce moment inédit où le « quoiqu’il en coûte » a succédé -au moins provisoirement- aux réformes austéritaires, de nouvelles cultures de l’action publique peuvent-elles émerger ?

Chercheurs, experts, agents publics, citoyens et étudiants ont été réunis le 30/11/2021 dernier autour de questions-clé :

  • Quelle place l’action publique va-t-elle / doit-elle occuper dans les débats pour l’élection présidentielle ?
  • Les programmes des candidats seront-ils à la hauteur des attentes ?
  • Le retour de l’État, oui ! Mais quel État ? Quelles transformations ? Pour quoi faire ? Et comment faire ?
  • Quelles priorités se dessinent ? Réformes sectorielles ou « nouveau modèle » public ?

 

L’après-midi a débuté par la restitution d’un atelier prospectif, pour penser concrètement et radicalement l’action publique du futur animé par des designers et experts de l’action publique de l’agence de design d’intérêt général Vraiment Vraiment.

« Est-ce que penser l’action publique et l’État à partir de ce qu’ils sont aujourd’hui nous permettra d’affronter les défis écologiques, sociaux, économiques, politiques du futur ? Pas sûr. Pourtant, c’est souvent ce que l’on fait, à l’école, dans les administrations, parmi les élus. »

Cette session a été l’occasion pour les étudiants de Sciences Po Lyon et de l’École Supérieure d’Arts et de Design de Saint Etienne d’ouvrir ensemble le champ des possibles et de se nourrir d’autres sources que celles traditionnellement enseignées.

L’après-midi s’est poursuivi par une table-ronde animée par Renaud Payre, professeur de science politique à Sciences Po Lyon avec les interventions des collectifs « nos services publics » représenté par Arnaud Bontemps et « le sens du service public » représenté par Laure de La Bretèche ; Julie Gervais, maîtresse de conférence en science politique et co-autrice de La Valeur du service public aux éditions la découverte et Yoan Ollivier, designer chez Vraiment Vraiment.

L’ouvrage « L’État qu’il nous faut », essai publié dans la collection Action Publique que co-produit notre chaire aux éditions Berger-Levrault a été présenté par l’un des co-auteurs, Romain Beaucher et discuté par Guillaume Gourgues, maître de conférences à Lyon 2.

L’après-midi s’est clôturé par une carte blanche sur la thématique de la place de l’action publique dans le débat démocratique laissée à Cécile Robert, professeure de science politique à Sciences Po Lyon et directrice de publication de l’ouvrage « Confiner la démocratie. Les dépolitisations de l’action publique » aux éditions septentrion (contenu de son intervention) et Frédéric Potier, préfet et essayiste.

La bibliographie/sitographie de la journée

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